samedi 19 mars 2011

Thakhek, Paksé

Le 9 mars

Le bus 4x4 que nous prenons aujourd'hui part du terminal de bus à 7h30. Nous y sommes à 7 heures pour avoir le temps de petit-déjeuner sur place. A 7h05, le bus démarre! Heureusement qu'on n'est pas arrivé à 7h15...

Nous ne sommes que une petite dizaine, cela nous parait bizarre. Un premier arrêt, et on charge un peu de marchandise sur le toit :


Nous repartons, il reste plein de place dans le bus, mais nous ne nous faisons pas d'inquiétude, il va se remplir au fur et à mesure du voyage!

Après une heure de route, le piste est encombrée par des éboulements qui visiblement viennent de tomber et continuent encore un peu; cinq ou six camions sont bloqués, notre chauffeur, un peu jeune, a l'air décidé de montrer que ce ne sont quelques pierres qui vont l'arrêter. Nous hésitons à descendre du bus, mais finalement restons à l'intérieur, et heureusement, le bus passe sans se retourner.

Après quelques centaines de mètres, rebelotte.



On comprend que si on veut arriver plus vite, il faut descendre pour dégager la piste : plus on sera nombreux à aider, moins on arrivera tard!

Les paysages traversés sont magnifiques.






Certains voyageurs ont comme bagages des sacs de riz de 50 kg, qu'ils vont sans doute vendre en ville (c'est pour cela qu'ils prennent le bus). Nos sacs sont donc déplacés sur le toit, et les sacs de riz, vu leur poids, posés dans le couloir. D'autres voyageurs montant aux arrêts suivants, s'assiéront dessus.


Comme on s'y attendait, nous passons même à travers des rivières :



Les enfants sont nombreux à venir nous regarder passer :



Une fois arrivés à Paksane vers 17h (on aura déjà fait 10 heures de bus), nous enchainons avec un autre bus pour Thakhek que nous attendons au bord de la route. Forcément, quand il arrive, on pense ne pas pouvoir rentrer dedans tellement il nous parait plein (il ne reste que 10 cm avant que le bus ne touche le sol) :


En fait, nos sacs sont mis sur le toit, et nous sommes invités à rentrer dans le bus. A l'intérieur, l'inimaginable se dessine : nous sommes une cinquantaine dans le couloir, assis les uns sur les autres au dessus des sacs de riz :


Heureusement, le chauffeur est prudent. On arrive à 20h30, la journée aura été un peu longue et surtout inconfortable. L'hôtel à l'arrivée nous offre la plus grande chambre qu'on ait jamais eue depuis le début du voyage (c'est la compensation de la journée!) :


Le 10 mars

La ville de Thakhek est assez petite et n'a rien d'exceptionnel en soi. Mais c'est surtout pour les environs que nous nous y sommes arrêtés.
Après avoir changé d'hôtel pour économiser un peu (7 € au lieu de 12,50 €), nous décidons de louer un petit scooter. Cette solution nous avait bien plu à Phonsavan puisqu'elle nous donne un maximum de liberté et d'autonomie à moindre coût.

Nous prenons la route vers l'est qui fait nous fait découvrir de superbes paysages.


Nous faisons un petit arrêt pour visiter une grotte : même ici il y a Bouddha!


Puis deuxième stop près d'une rivière pour se baigner :



Et c'est reparti,




Au Laos, quelque soit la route, il faut toujours faire attention aux vaches ou aux buffles qui traversent quand ça leur chante.

La ville de Thakhek est le long du Mékong.


De l'autre côté c'est la Thaïlande :


On n'avait pas bien regardé l'environnement de l'hôtel : à 10 mètres de notre chambre se trouvait un karaoké; à 23 heures, il s'est transformé en boîte de nuit; on a regreté d'avoir changé d'hôtel!

Le 11 mars

Encore une journée de transport en perspective. On n'a pas pu réserver la veille pour le bus VIP de 8h30, mais en arrivant à l'avance, on est censé avoir de la place. A notre arrivée, des cartons ont déjà pris les places du fond :


Sur le toit, des cartons également!


Après quelques kilomètres, les cartons qui sont à l'avant s'envolent, on se dit qu'on n'est pas arrivé!


On s'arrêtera régulièrement pour refixer les cartons. On commence à avoir un peu l'habitude...

Le 12 mars

La ville de Paksé est le point d'entrée vers le plateau des Bolovens, l'une des principales régions agricoles du pays.
Nous partons de bon matin la découvrir en scooter. Nous sommes un peu déçus des paysages des bords de route qui étaient censés être très beaux d'après le guide du routard.

Sur le chemin, nous nous arrêtons voir différentes cascades.


Voici Tad Fan!

Puis Tad Champee


Celle-ci nous plait beaucoup puisque nous pouvons nous y baigner!

Et c'est reparti



Direction la cascade de Tad Yuang :


Pour finir la journée on hésite puis on se décide à faire un détour de 15 km pour voir une dernière cascade avant de rentrer : Tad Phasouam.

Malheureusement c'était la cascade de trop pour notre petit scooter... Quand on revient au parking on s'apperçoit que la roue arrière est à plat! On a crevé, pas moyen de rouler avec le scooter... On est quand même à 35 km de Paksé.

Nous partons à pieds avec le scooter pour demander à l'entrée du Parc : le Monsieur nous fait signe de continuer pendant 2 km sur le chemin.

Nous suivons ses conseils... Effectivement au bout de 2 km, nous trouvons un petit garage, nous sommes sauvés. On reste très inquiet en craignant qu'il n'ait pas de roue de rechange et qu'il nous demande de revenir le lendemain.
Mais finalement tout va bien, il s'agit d'un pneu avec chambre à air réparable aussi facilement qu'un vélo au prix de 50 centimes d'euros...


Le 13 mars

Nous échangeons notre scooter, car la direction était très instable, puis nous faisons 50 km pour aller voir le temple Wat Phou, très connu ici.

Etant situé sur la rive droite du Mékong, nous traversons ce dernier sur une petite barque, comme le font les locaux :


Le Wat Phou est le berceau de la civilisation khmère, bien avant la fondation d'Angkor. Le site avait été précédemment choisi par des religieux, sans doute venus d'Inde, parce qu'ils avaient reconnu, en la montagne dominant le site, une forme phalique.

Evidemment, dès notre arrivée, nous cherchons cette montagne. Ce que nous voyons ne nous évoque pas vraiment cette association :



Voici Marion dans l'allée principale du temple. Je vous laisse deviner à quoi les colonnes peuvent être assimilées...


Le site est magnifique, même si l'on trouve qu'il y a énormément de sacs plastiques et de déchets un peu partout. D'ailleurs, cela ne choque pas que nous, les commentaires des français dans le livre de visite font tous référence à ces sacs plastiques, à croire que l'on pense tous de la même manière...

D'un autre coté, le site n'étant pas encore vraiment restauré, il est très naturel, et laisse le visiteur croire qu'il est le premier à le découvrir.







Voici la table à sacrifices humain (en forme de crocodile) : on y pratiquait, paraît-il, des sacrifices de jeunes filles vierges :


En repartant, nous admirons les vieilles maisons coloniales :

5 commentaires:

  1. Coucou
    Ayé zetes devenus accro aux scooters? ca a l'air sympa comme mode de locomotion... C ki ki conduit ?
    Ca donne vraiment envie de découvrir l'asie (qui ne m'attirait pas vraiment avt) vos images !
    ici ayé la normandie revit de son printemps... les fleurs jaunes (jonquilles, forcissia, primeveres) ont éclaté, le soleil brille, le ciel est bleu, et ca s'annonce plutot bien pr la grande marée !!
    gros bisoux
    Ane

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  2. C'est un vrai bonheur de vous suivre ; vos textes sont superbement rédigés et vos photos sont merveilleusement belles.
    Par contre je vous trouve de plus en plus téméraires..attention quand même à ma petite soeur. Bisous
    Matthieu
    ps: je rejoins Ane, le printemps est arrivé et les prunus nous font déjà oublier l'hiver. Nous vous attendons donc pour les premiers barbeucs et autres sorties en bateau ! à bientôt

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  3. Tiens, mais on se croirait en Normandie sur vos photos!! Ce week-end, Leon a chargé des brouettes de terre pleine de cailloux, tout ça pour nous refaire une belle pelouse. Et tout ça avec une brouette dont le pneu était crevé. Non, décidément, ici on n'a rien à envier à vos aventures au Laos, avec vos bus surchargés, vos pierres à déménager... Ah si, on a beaucoup moins de stocks de riz, et notre environnement n'est pas aussi verdoyant, même si le printemps montre le bout de son nez. Les oiseaux chantent, on a un grand soleil, et on pense fort à vous. On a hâte de vous retrouver pour que vous nous racontiez vos aventures, on vous dira si notre herbe a poussé, avec tous ces effort!! BISOUS de nous tous!!! A très bientôt.

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  4. Bonsoir, nous venons de consulter votre blog. Nous partons au Laos en novembre et nous souhaitions rejoindre Phonsavan à Paksan sans passer par Ventiane, pour aller à Thakek...Nous avons vu qu'il existait une piste, est ce la même que vous avez emprunté pour aller vers Thakek? si oui comment savoir quel bus prendre? d'avance merci pour votre aide. Thomas et Héloïse

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    1. Bonjour, je pense qu'il n'y a pas d'autre piste, quoi que on fait ce voyage il y a quelques années déjà... Pour savoir quel bus prendre, il faut demander sur place dans la station de bus (on y avait été la veille pour demander si le bus partait bien le lendemain matin), car l'information n'est pas forcément à jour dans les guides.

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