Pas mal de bus

Le 28 septembre

Visite du musée sur les arts aborigènes à Cuenca. Assez intéressant, on a quand même du jongler entre le guide du routard et le lonely planet, qui ne sont jamais totalement à jours par rapport à leurs commentaires sur les musées...

On se dit qu'il ne faut pas trop traîner pour descendre, et on part donc pour le Pérou le soir à 23 heures. Marion n'a pas trop confiance dans le bus (un vieux Volkswagen). Je la rassure en lui disant qu'il n'est pas plus pourri que d'autres qu'on a pu prendre précédemment. Malheureusement, 20 minutes après le départ, on se retrouve arrêté au milieu de la campagne, le bus fuyait de partout, tout le monde est descendu, les soutes à bagages étaient bloquées (on se demandait si les fuites n'allaient pas se répendre sur nos sacs). Ca s'est arrangé puisqu'ils on carrément fait appel à une autre équipe (avec un bus un peu plus récent) et on est parti avec eux.

Le 29 septembre

On croit que le plus dur est passé, mais en fait, il reste le passage de la frontière à 4 heures du matin. Tout le monde descend, fait une première fois la queue chez un flic qui s'amuse à recopier tout ce qu'on a pu écrire dans les cases, à coté de ces dernières, sans doute pour nous signaler qu'on écrit mal... Un deuxième flic nous pose des questions du genre "vous voulez rester combien de temps?" Vu qu'on ne sait pas trop, on dit, "10 ou 15 jours", et je crois qu'ils n'aiment pas trop les gens indécis; m'enfin, celui là était cool. Enfin, un troisième flic nous prend tous les formulaires qu'on a pu remplir, et les tampone dans tous les sens.

Pour le bus entier, ça prend peut-être 45 minutes. En pleine nuit froide, ça paraît un peu long. Et encore, heureusement qu'ils n'ont pas ouvert la soute en demandant à chaque personne d'ouvrir son sac!

On arrive à Piura. On a mal préparé notre arrivée, notamment par rapport à l'acquisition de Nouveaux Sols (NS : la monaie du Pérou). On n'est pas dans le bon terminal pour prendre le bus suivant. On prend un vrai taxi, il nous emmène changer de l'argent avec quelqu'un dans la rue, il nous donne une certaine somme contre 100 € : 290 NS; puis, comme on n'a pas vraiment demandé combien ça aller nous coûter, il nous demande $10. On n'est pas vraiment dans l'humeur de raller à cette heure, alors on s'éxécute en sachant qu'on se fait avoir...

Ensuite, on enchaîne deux bus : de Piura à Chiclayo (4 heures), de Chiclayo à Trujillo (4 heures). Nous sommes assez surpris par la pauvreté dans le nord du Pérou, celà n'a rien à voir avec l'Equateur. Autour de la route principale, il n'y a que du sable et des bicoques en bois dans lesquelles les gens habitent. Dans les villes que nous traversons, les routes secondaires sont en terre et il n'y a que des Touc Touc qui circulent dans tous les sens. Dans le bus on a droit au film Braveheart en Espagnol : Arnaud dort, Marion verse sa larme (aussi triste en espagnol qu'en français ce film...).

A la sortie du bus à Trujillo, on prend le taxi avec Jason, un Chinois qu'on avait repéré dans un resto à Chiclayo. Du coup, il a un bon plan pour un hotel à Trujillo; on le suit, et on passe la nuit dans une chambre double avec salle de bains pour NS 35 (moins de 10 € à deux) en plein centre ville. Ça compense les erreurs du matin.

Le 30 septembre

On prend le petit déjeuner avec Jason. Il nous raconte qu'il s'est fait avoir la veille avec des gens avec qui il a bu une bière. Ils ont échangé de l'argent ($ contre NS), et Jason a récupéré des faux billets (pour 100 € de faux billets). On avait oublié que ça pouvait arriver aussi!!! Maintenant, on va se méfier de ça aussi, comme tous les commerçants à qui on donne de l'argent (ils vérifient même les petites pièces!)

On visite la ville le matin, et j'achète un T-shirt discret pour passer inaperçu (de couleur orange fluo).

L'après-midi, visite de Chan Chan, ruines de la civilisation Chimú avec un guide en Anglais.

On termine la visite sur la plage. Ils ont des bateaux de pêche typiques (issus de la civilisation Chimú) qui permettent de surfer sur les vagues.

Le guide nous dit : "we meet at the van at ten to six". Biensûr, on se pointe à 18h05 pensant qu'on avait rendez-vous à 18h10. Eh non, "ten to six" c'est 17h50. Ils sont partis sans nous. C'est bien, on ne fera plus cette erreur en anglais!!!

Jason qui était dans le minibus est redescendu pour nous trouver. Du coup, obligé de prendre un taxi, on négocie le prix, et on se retrouve en deux temps trois mouvements dans une voiture complètement banalisée. Marion n'était pas vraiment rassurée. On était 3 mais bon. Finalement, on arrive à bon port.

Le soir, bus de nuit pour Lima avec Jason.

Le 1er octobre

Arrivée à Lima après 11 heures de bus.

On dit au revoir à Jason qui va reprendre un bus pour visiter les alentours de Lima avant que sa copine le rejoigne.

On prend un taxi, j'hésite vraiment à le prendre, le chauffeur a une tête de serial killer. On le prend quand même, après qu'il m'aie montré son badge "officiel", sont autocolant TAXI qu'il peut mettre sur son toit, mais qu'il laisse sur le siège passager... On arrive à l'hotel, cette fois-ci, c'est moi qui n'étais pas rassuré!

Conclusion sur les 3 derniers taxis : le taxi officiel numéroté (le chauffeur n'arrêtait pas de nous parler) nous a bien grugé; les deux autres taxis non officiels (les chauffeurs ne parlaient pas du tout) ont été très honêtes! Donc, prochaine fois, on choisi celui qui ressemble le plus à un killer!

On va à l'hôtel España, qui est décrit comme le mélange d'un musée et de tableaux kitchs. C'est à peu près ça, mais c'est très sympa et situé en plein centre ville.

Visite de l'ancienne ville de Lima.

Relève de la garde à midi.

Visite du marché local, très agité.

Préparation de la suite du voyage.