lundi 28 mars 2011

Ubon Ratchathani, Nakhon Ratchasima, parc national Khao Yai

Le 17 mars

Nous revoilà en Thaïlande, mais dans l'est cette fois-ci; le premier arrêt se trouve être dans une ville qui s'appelle Ubon Ratchathani.

Le point positif, c'est que nous ne rencontrons aucun touriste. Le point négatif, c'est que la ville n'est vraiment pas belle, on a un mal fou à trouver le moindre restaurant. Hier soir, on avait que le restaurant de l'hôtel comme choix...

Nous décidons de faire le musée national ce matin, l'entrée est à 100 Bahts (en fait, on a remarqué que tous les musées nationaux sont passés de 40 à 100 Bahts cette année, ou l'année dernière!). 2,5 € l'entrée, c'est encore raisonnable, mais c'est juste pour dire que ça a vraiment augmenté! En plus, ce musée national de Ubon Ratchathani a très peu d'intérêt...

Voici un métier à tisser complet (ceux que l'on avait vus au Laos - chez les habitants, pas dans des musées - étaient beaucoup plus simples et sans doute moins efficaces) :


L'après-midi, ayant vraiment eu l'impression d'avoir vu ce qu'il y avait à voir ici, nous tentons l'expérience du train pour la première fois en Asie du sud-est.

Les photos se passent de commentaire :



Nous arrivons à Nakhon Ratchasima, à 360 km de là, 5 heures après le départ; on aura fait un bon 70 km/h de moyenne, ce qui n'est pas si mal en fait (en comparaison avec les bus).

Nakhon Ratchasima est une ville plus petite que Ubon Ratchathani, mais elle est beaucoup plus sympathique; il y a deux marchés de nuits; on a mangé au "night bazar".

Le 18 mars

En fait, Nakhon Ratchasima n'était pas une fin en soi, on y est venu pour aller à Phimai (à 60 km de là) et découvrir son temple Khmer (Prasat Hin Phimai).

Nous commençons par la visite du musée national de Phimai (l'entrée est également passée à 100 Bahts!); celui-ci vaut quand même le coût...

On y voit énormément de linteaux richement sculptés :




Ensuite vient la visite du temple à proprement parler, et là, c'est magnifique, mais nous ne sommes pas les seuls touristes!







On devine que ce temple a été grandement restauré; les pierres se sont usées comme si elles étaient restées à terre des dizaines d'années avant d'être repositionnées comme à l'origine (enfin, c'est une supposition de ma part) :



Le 19 mars

Aujourd'hui, direction le parc national Khao Yai; c'est un parc national dans lequel on va passer plusieurs jours, histoire de faire des treks dans la nature très variée de cette région.
Malheureusement, l'accès sans voiture est assez compliqué, il faut prendre un bus de Nakhon Ratchasima à Pak Chong. De là, nous sommes à 23 km de l'entrée nord du parc, des songthaews nous y emmènent, mais ils n'ont pas le droit d'y pénétrer. Il faut donc prendre un autre songthaew interne au parc. N'étant que deux personnes, le prix que l'on nous propose est exubérant (le prix est celui du service à partager par le nombre de passagers); le stop est censé bien marcher ici, c'est donc ce que l'on décide de faire. Au bout de 15 minutes, nous montons à l'arrière d'un pick-up qui nous dépose au Visitor Center, au milieu du parc, à 14 km de là. Pour rejoindre le camping, il y a un raccourci piétons que nous empruntons avec tous nos sacs, pensant que ce n'est pas très loin; après une heure est demi de marche, nous voilà enfin arrivés au camping!

Sur le chemin du camping, nous prenons déjà le temps d'admirer les paysages :





N'ayant plus notre tente (elle est restée en Australie, après de bons et loyaux services), nous en louons une 4 personnes, histoire d'avoir la place de mettre nos sacs :


Nous avons choisi ce camping parce qu'il y a un restaurant. On arrive à 19 heures dans ce dernier, mais il est fermé! Nous n'avons rien à manger et décidons de faire du stop pour trouver quelque chose un peu plus loin. Heureusement, on est samedi, et il y a pas mal de monde dans le parc. On aura donc pas eu de problème à aller à une dizaine de km de là, trouver une soupe toute faite, la manger sur place et revenir dans une autre voiture...


Le 20 mars

On était bien content de trouver du monde hier soir pour pouvoir trouver à manger, mais par contre, dans le camping, on est un peu les uns sur les autres. On a même changé notre tente de place, parce que quelqu'un avait mis la sienne à 50 centimètres de la notre; on est peut-être un peu sauvages, mais bon...


Les singes et biches sont visiblement au courant que c'est le week-end, ils sont nombreux près du camping, à attendre que plus personne ne soit à proximité des sacs en plastiques qui contiennent souvent de la nourriture!

On part de bonne heure faire un trek empruntant les numéros 3, 1 et 14. Il parait que le trek n°1 se fait avec un guide, mais il parait aussi qu'il est bien balisé. Cela se vérifiera par la suite, à part un ou deux demi-tour pour retrouver le marquage, tout se passera très bien.

Voilà ce que l'on voit pendant cette randonnée :








Le chemin n'est pas toujours bien entretenu (non, non, la photo est bien dans le bon sens!) :



On avait pris nos maillots de bain au cas où, mais finalement, on va s'abstenir :


On aura rencontré pas mal de sangsues (assez voraces!), mais aussi quelques grosses chenilles :


Par contre, on n'aura vu que deux autres randonneurs accompagnés d'un guide. On s'attendait à croiser beaucoup de monde, puisque les dortoirs étaient pleins et le camping assez rempli également.

Arrivés au Visitor Center, les biches se laissent carrément prendre en photo (gratuitement en plus) :


De là, on rentrera au camping par le même raccourci qu'hier, mais cette fois-ci sans les gros sacs, c'est quand même plus agréable.

Ce soir, nous allons retenter l'expérience du restaurant du camping. Il ferme officiellement à 18h, on y va à 17 heures, histoire de ne pas avoir de surprise. Il est en train de fermer!!! Le petit magasin d'à coté est encore ouvert, le menu du soir sera le même que celui d'hier, une soupe tout prête!


Nous sommes dimanche soir, le camping s'est complètement vidé, une biche s'étonne apparemment qu'on soit encore là!


Le 21 mars

Vers 5 heures du matin, j'entends un animal essoufflé juste devant la tente. J'enfile mes chaussures, et je me dépêche de sortir pour voir ce que c'est, et éventuellement le prendre en photo. Je trébuche en sortant, c'est pas génial pour une sortie discrète! Peut-importe, le porc-épic qui se dessine devant moi ne semble pas effrayé du tout!


Nous faisons aujourd'hui un deuxième trek qui part du Visitor Center (numéro 5). Cela nous prend la matinée, nous ne croisons que des sangsues



Un petit peu de concentration pour le passage sur un tronc d'arbre :


On est juste un peu déçu de ne pas avoir vu d'éléphants pendant ce trek, malgré des signes de leurs présence.

On revient encore au Visitor Center (pour manger), et là nous voyons un groupe de motards Harley Davidson. L'un d'entr'eux est français, un autre est apparemment un acteur thaïlandais. Toujours est-il qu'ils nous offrent à boire, nous trouvent une voiture qui nous raccompagne à l'entrée du parc; eux même repartent à l'entrée du parc aussi : un peu plus, sans nos gros sacs, on aurait fait un tour de Harley...


L'un d'entr'eux a même une Harley Davidson de Police : il a les gyrophares, la sirène qu'il actionne de temps en temps, histoire d'attirer l'attention. D'après lui, la vrai police est d'accord...


L'après-midi, nous retournons à Bangkok, après quoi nous irons dans le sud-est de la Thaïlande, sur l'île de Koh Chang.

vendredi 25 mars 2011

4 000 îles : Don Det

Le 14 mars

Pour nos derniers jours au Laos, direction plein sud dans la région des quatre mille îles, au milieu du Mékong, à la limite de la frontière cambodgienne.
Nous avons choisi l'île Don Det qui semble, d'après le guide du routard, un peu moins touristique et plus sauvage que ses voisines Don khône et Don khong.

Après quelques heures de bus nous arrivons à Nakasang, ville de laquelle nous pouvons prendre un bateau pour les îles. Nous nous demandons d'où viennent tout ces touristes! A croire que tout le monde a choisi la même île.
Nous montons dans une pirogue qui est optimisée au maximum : on commence à avoir l'habitude au Laos, on ne part pas tout pendant que ça ne déborde pas... Les sacs de voyage sont entassés sur l'avant, ouf les nôtres ne sont pas sur le dessus de la pile et ne risquent pas de tomber. Eh oui c'est égoïste mais ça inquiète toujours moins quand c'est les affaires des autres.


Finalement la peur de se retrouver sur une île surexploitée se dissipe une fois installés : l'île est grande et nous inspire déjà le calme et le repos.
Notre petit bungalow jumelé ne nous coûte que 2 € la nuit, un record pour nous!


Il est pourtant pas si mal, il y a même l'électricité, une moustiquaire, un balcon avec Hamac! Bon il n'y a pas d'eau chaude et c'est des toilettes turques à l'extérieur où un seau d'eau sert de chasse d'eau, mais ça c'est classique en Asie du sud-est.

Pas mal le hamac hein Arnaud?


Après une petite sieste ou un peu de lecture, nous partons faire une balade sur l'île maintenant que la chaleur est plus supportable.


Voici pourquoi on appelle cette région les 4 000 îles :



Le 15 mars

Nous avons réservé une journée de Kayak qui nous permettra en plus de voir les dauphins d'eau douce très célèbres ici.


C'est parti, Arnaud est très motivé!

Etant donné que nous sommes vers la fin de la saison sèche, le niveau de l'eau n'est pas toujours très élevé et la ballade est très tranquille.


Enfin excepté certains passages un peu plus délicats :



Bon d'accord j'avoue, on n'est pas passé par là avec les kayaks...

Mais si vous regardez un peu plus en détail la photo où l'eau est toute calme, vous pouvez remarquer que les arbres autour sont tous tordus. En saison des pluies, ceux-ci sont complètement sous l'eau! Et les sorties kayak sont remplacées par des sorties rafting.

Le midi nous faisons une pause sur une île de sable située côté Cambodge : c'est à cet endroit que se trouve une dizaine de dauphins d'eau douce : nous avons réussi à les voir de loin mais ils étaient trop rapides pour qu'on puisse les prendre en photo. Leurs mouvements sont les mêmes que ceux de leurs cousins d'eau de mer mais par contre ils ont la tête toute ronde sans grand bec pointu.


Dans l'eau nous remarquons des petits points brillants :


De quoi s'agit-il, vous avez deviné?

Si si c'est bien des paillettes d'or mais celles-ci sont tellement fines que leur exploitation n'est pas rentable. Pour arriver à les fixer, il est nécessaire d'utiliser des produits qui sont très coûteux.

Le 16 mars

Nous repartons déjà ce midi pour nous rendre en Thaïlande : ces deux jours nous ont donné l'impression de prendre des vacances dans nos vacances. Ca doit vous paraître bizarre ce que je dis mais l'ambiance ici est vraiment au farniente et le fait qu'il n'y ait pas de route y joue pour beaucoup.

Nous nous sentons reposés et d'attaque pour reprendre des transports longue durée.

Nous avons la chance d'arriver à enchaîner plusieurs bus pour arriver en Thaïlande à Ubon Ratchathani le soir même.