vendredi 26 novembre 2010

Glacier Périto Moreno, Punta Arenas

Le 16 novembre

Après les 5 derniers jours passés à Torres del Paine, nous avons besoin de nous reposer un peu. On va éviter les randonnées pendant quelques jours; nous prenons un bus vers El Calafate en Argentine, avec comme intention de voir le glacier nommé Périto Moreno. Le trajet est censé durer 4 heures, mais il en faut au moins 6 pour arriver à El Calafate; en effet, les passages de douanes ne se font pas sans peine (les douaniers regardent la télé en même temps qu'il tamponnent les passeports), nous n'avons pas le droit d'emmener des fruits avec nous : le bus est donc fouillé avec des chiens, les bagages de soute sortis du bus etc...

Finalement, nous arrivons à El Calafate. La ville en elle même n'a vraiment rien de spécial, la seule photo intéressante l'est grâce à la présence d'une 2CV (on ne voit déjà pas beaucoup de voitures françaises, mais là, une 2CV, ça valait quand même le coup de faire une photo) :



Le 17 novembre

Le glacier Périto Moreno n'est pas loin du tout de El Calafate. Nous y sommes à 10 heures du matin et commençons par prendre une option : faire un tour de bateau pour voir le glacier de plus près. Evidemment, nous sommes 300 sur le bateau et on se bat un peu pour prendre des photos sans être gêné.

Malheureusement, il ne fait pas très beau, et les rayons de soleils se font vraiment très rares (ce qui est un peu dommage pour nous et pour les photos également)

Voilà ce que l'on aperçoit de loin :


Et, en se rapprochant :



En essayant de se faire une place sur le pont du bateau, nous parvenons quand même à nous prendre en photo devant le glacier (ce que évidemment, tout le monde essayait de faire en même temps)


Attention, il y a eu un rayon de soleil, il faut absolument tenter de l'immortaliser :


Il y avait une autre option qui nous aurait permis de marcher sur la glace, mais nous avons trouvé cette option excessivement chère. Marion aurait vraiment aimé faire cette activité, mais tant pis, on ne peut pas tout faire; il faudra se contenter de la photo prise d'un peu loin du groupe dans lequel on aurait pu être :


On se rassure en se disant que la marche n'aurait été que sur le coté du glacier, car pour marcher dessus, ça doit pas être évident vu la forme de ce dernier :


Ensuite, une fois descendus du bateau, nous reprenons le bus pour aller sur les passerelles qui sont en fait tout près du glacier. Nous regrettons un peu d'avoir pris le bateau, puisque nous avons maintenant 5 heures sur place, avant le bus du retour, pour voir le glacier sous tous ses angles :



Le glacier produit des craquements, et il n'est pas rare que des blocs de glace s'en détachent et restent à la surface de l'eau près du glacier...


Les blocs qui se détachent ne sont pas si fréquents (heureusement pour le glacier), et je n'ai pas réussi à photographier un bloc en train de tomber...

Le 18 novembre

Nous hésitons à aller à Em Chalten, un peu plus au nord encore; celà nous aurait permis de faire des randonnées magnifiques, un peu comme celles que l'on a pu faire dans Torres del Paine. Mes pieds ne sont pas encore tout à fait remis de la dernière randonnée, et nous avons un avion le 22 à Punta Arenas, nous préférons donc retourner à Puerto Natales puis à Punta Arenas...

L'enchaînement des 2 bus nous prend la journée!

Le 19 novembre

Nous revoilà à Punta Arenas, on a cru comprendre que le cimetière était exceptionnel, donc, nous allons le visiter (et oui!)

L'entrée du cimetière annonce déjà son originalité :


Il n'y a pas que des tombes classiques, il y a aussi des compartiments (pour gagner de la place j'imagine) :



Ensuite, nous montons sur le mirador de la ville (quelques rues plus haut), ce qui nous donne une vue d'ensemble sur la ville et sur le détroit de Magellan (oui, Punta Arenas est située le long du détroit).


Le soir, nous tentons de réserver pour aller sur l'île Madeleine (isla Magdalena), île sur laquelle on peut voir des milliers de pingouins, et en être entourés de très près (à moins d'un mètre). Malheureusement, il y a beaucoup trop de vent pour y aller, et la société qui propose cette activité annule notre réservation. Il y a une autre activité phare à Punta Arenas, c'est de faire du kayak. La température moyenne annuelle étant de 5,9 °C, ils fournissent des vestes et tout l'équipement contre le froid, mais vu le vent, la motivation nous manque...

Le 20 novembre

Nous nous rabattons donc sur un musée le matin : le musée maritime. C'est intéressant, mais on en fait vite le tour...

Voici Marion à la barre :




Et nous voici tous les deux :




L'après-midi, nous décidons de louer des vélos et d'aller à la réserve forestière Magallanes, qui n'est qu'à 8 kilomètres. On nous avait pas dit que la route n'est pas goudronnée et qu'elle monte d'un bout à l'autre! Évidemment, pour ne rien arranger, on a le vent de face!

C'est pas facile, hein Marion?



C'est vraiment difficile, nous sommes de plus en plus exposés au vent, mais je suis déterminé à continuer cette route et à aller voir cette réserve. C'est quand même pas un peu de vent qui va nous empêcher de faire ce que l'on a décidé, non?

A un moment donné, nous nous abritons, se disant que le vent va forcément faiblir...



Nous hésitons à faire demi-tour, mais je veux vraiment continuer. La mer commence à se former...



On voit le panneau indiquant l'entrée de la réserve, on continue un peu, mais le vent ne veut vraiment pas qu'on y aille (nos vélos manquent de s'envoler, on ne tient plus debout) :



D'accord Monsieur le vent, tu es plus fort que nous, on rentre.

La descente, avec la pente relativement importante associée au vent que l'on a dans le dos, s'effectue en quelques dizaines de minutes. Un peu plus bas, voilà ce que l'on peut voir :



C'était une bonne aventure, même si nous avons été un peu secoués!

Le soir, nous apprenons évidemment que la sortie du lendemain sur l'île Madeleine est annulée. C'était notre dernière chance, puisque le 22 nous prenons l'avion.

Le 21 novembre

Nous nous rabattons encore sur un musée, le musée Braun-Menédez, qui est en fait une belle demeure mais ne laisse pas un souvenir impérissable.

Ensuite, nous décidons d'aller jusqu'au port, qui est assez loin en fait, ça nous prend l'après-midi! On a toujours du mal à estimer les distances sur les cartes; bon, j'anticipe les commentaires, il devait y avoir une échelle quelque part sur cette carte, j'ai pas du bien regarder...

Sur le passage, nous rencontrons un sculpture bien connue ici (je n'ai pas retrouvé son nom sur internet, ça ne doit intéresser personne...). Marion hésite à monter sur le cheval, mais finalement se dégonfle...



Voilà ce que l'on trouve une fois au port :



On s'attendait à un port un peu plus important (c'est le moins que l'on puisse dire, il y a même une épave qui ne doit pas dater d'hier!). En fait, pour la petite histoire, il y avait énormément de trafic maritime à Punta Arenas (par le détroit de Magellan), mais depuis l'ouverture du canal de Panama (en 1914), l'activité maritime est pratiquement inexistante ici...

Le 22 novembre

Nous avons notre avion vers Rio au Brésil, celui pour lequel on est à Punta Arenas depuis 3 jours (on a eu le temps d'en faire le tour dans tous les sens). Évidemment, on est vraiment très déçu de ne pas avoir été sur l'île Madeleine voir les pingouins.

A l'aéroport, Marion ne perd pas son temps, dès quelle a une minute, elle fait les comptes. Elle n'a même pas vu qu'il y avait une baleine derrière elle!

vendredi 19 novembre 2010

Le Parc Torres del Paine

Le 10 novembre

En arrivant vers 15h à Punta Arenas, nous décidons de ne pas perdre de temps et de réserver directement un bus pour le lendemain, en direction du parc Torres del Paine dans lequel nous comptons rester 3, 4 ou 5 jours. L'office du tourisme nous donne déjà plusieurs renseignements sur le Parc : on apprend par exemple que les nuits en refuge coûtent 35 euros par personne (ce qui représente plus du double de ce qu'on a l'habitude de payer)! Il y a sinon l'option camping beaucoup plus abordable au niveau prix et aussi beaucoup plus charmante à notre goût. On profitera mieux de ce séjour "nature" comme ça. On part donc à la recherche d'une tente à Punta Arenas. On en trouve une qui ne nous parait pas vraiment de la meilleure qualité mais on n'en voit pas d'autres et de toutes les façons on a nos super duvets, achetés assez cher au vieux campeur à Paris, qui nous paraissent alors nous protéger de tous les temps.

On fait le tour de la ville et de la plage en soirée : les maisons sont en bois coloré un peu comme on les imagine aux États-Unis.


Par contre pour la plage, ils sont en train d'aménager les bords en mettant une tonne de béton partout : c'est dommage... C'est pratique pour les touristes puisqu'il y a une piste cyclable, une piste piétonne, des ateliers sportifs mais ça gâche vraiment le charme surtout avec de gros bancs en bétons recouverts de préaux de la même matière.

Le 11 novembre

Après 3h de bus nous arrivons à Puerto Natales, ville la plus proche du parc (enfin à 3h de route quand même)... On se rend dans une agence de voyage pour réserver nos billets de bus du parc pour l'après-midi même et on y laisse deux sacs contenant les affaires inutiles et encombrantes. En fait, le but étant de s'alléger au maximum pour les 4 jours de marche à pied, on applique la théorie d'Arnaud que tu as si bien retenu Léon : 1 slip = 4 jours !!!

Arnaud qui est si fort prend son gros sacs avec la tente et même les 2 duvets, et moi je me contente de mon petit sac. Ben oui il ne faudrait quand même pas que je rapetisse avec des sacs trop lourds.

On fait quelques courses pour les pique-niques à venir et nous voilà en route pour le parc. On y arrive vers 17h. De là nous décidons de ne pas prendre la petite navette et de marcher 1h30 pour se rendre au camping, histoire de se mettre en jambe pour le lendemain. l'avantage c'est que ici mi novembre c'est presque l'été et le soleil ne se couche pas avant 21h!

Voici quelques images de l'entrée du parc :


avec les fameuses TORRES :


Didier , ici il y a plein d'oies sauvages : on a pensé vous en ramener une mais elle n'a pas voulu venir avec nous... Faut dire elles ont la belle vie là-bas, elles ont même gardé leurs ailes pour voler


et admirez notre superbe tente



La première nuit fut très froide (T = 2-3°C)... Nos duvets nous déçoivent un peu... Arnaud a de ses dires "eu tellement froid qu'il a failli se pisser dessus...". Demain c'est décidé on gardera les chaussettes et le pull pour dormir. Aussi, on se rend compte que sans matelas ou tapis de sol, même l'herbe bien verte est quand même bien dure!

Le 12 Novembre

Départ pour la première étape : 6h30 - 7h00 de marche d'après la carte en longeant des lacs.
On part d'un bon pas, biens motivés et forcément au bout de 30 minutes on trouve déjà que le chemin ne ressemble pas à un chemin et que la direction ne correspond pas... En faisant demi tour on croise des Toulousains (eh oui y a pas mal de français) qui nous confirment qu'on a dû se tromper... En fait à un moment le chemin arrivait droit sur une rivière : il fallait la traverser et non pas la longer. Ça commençait mal mais après nous n'avons plus eu de problèmes.

Le temps était très ensoleillé et les paysages vraiment grandioses! Ce parc est vraiment très grand et permet de se sentir en pleine nature, sans trace à l'horizon d'industrialisation.



On ne peut résister à l'envie de mettre les pieds dans l'eau du lac (glacial quand même)



On arrive au campement vers 18h : il s'agit cette fois çi d'un campement sans douches ni toilettes : le vent souffle très fort mais on est tous les deux très contents de notre journée.


On mange à 19h nos malheureux sandwichs jambon fromage (même menu que la veille) en enviant tous les autres qui sont équipés de réchauds et qui se font des plats biens chauds. On se couche à 19h45, puisqu'il n'y a que dans nos duvets qu'on n'a pas trop froid...
La nuit sera comme la précédente... froide malgré les chaussettes et la couverture de survie que l'on a mis en dessous pour isoler du sol... mais le matin le soleil nous réchauffe tres vite et nous fait oublier ces petits désagréments.

Le 13 novembre

Arnaud nous rationne pour le petit dej', pour tenir 4 jours : c'est un petit lait au chocolat de 20cl pour deux et une brioche par personne à la confiture de lait : de toutes façons y a qu'à voir ma tête le matin, je ne suis pas réveillée pour manger plus ...


Heureusement on a des cookies et des sablés pour les pauses... Mais c'est pas plus de un le matin et un l'après-midi.

Nous voilà partis pour une randonnée de 8h dans la foret et vers le sommet d'une montagne. Comme on repasse par le campement après l'ascension, Arnaud peut laisser son gros sac et le récupérer au retour pour les 2 dernières heures. C'est quand même beaucoup agréable pour marcher.

Je vous laisse admirer la neige et les paysages :


Le soir on arrive au camping avec douches très chaudes (ça fait du bien) et pièce chauffée pour prendre ses repas : mais comme on en a marre du sandwich jambon fromage, on se paye le luxe du restaurant avec menu à 15 euros. C'est cher pour ici mais on a bien marché donc on se fait plaisir.

Il y a beaucoup de vent, on espère que la tente va tenir le choc... Elle n'est pas très solide quand même...

Le 14 novembre

Arnaud comme tous les matins se lève bien avant moi pour faire des photos du lever de soleil :



On part en direction du glacier Grey pour une randonnée de 7h : comme on revient au même camping, on part légers. Le Soleil est toujours de la partie : on a vraiment de la chance.


Et voilà le glacier :



et le photographe en pleine action :


Nous voilà déjà arrivés au dernier soir de camping : pour l'occasion on s'offre en arrivant une petite tarte au citron! Ca devient un rituel! Eh non Anne, il n'y a pas de chocolat mais c'est bon quand même! Eh non Rémy il n'en reste pas pour toi, désolée.


Le 15 novembre

Notre Bus, qui est à 13h se trouve à 5h de marche du camping : on part donc à 6h30 pour prévoir une marge au cas où l'on se perd et pour prévoir la pause casse-croûte.

Le temps n'est pas au top, il a plu toute la nuit : ils prévoient d'ailleurs mauvais temps pour les jours à venir : on a vraiment eu de la chance...


Comme il pleut je sors mon poncho, Attention ça fait un peu DRACULA :


puis le temps s'améliore pour le reste de la ballade qui se termine par la traversée de la plaine.




Pendant tout ce passage j'aurais aimé avoir un cheval : le terrain était parfait pour de bons galops!

Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous reprenons notre route pour de nouvelles aventures, avec des souvenirs merveilleux de ces quatre jours.